En 2015 la France s’est engagée à lutter contre le dérèglement climatique. Elle prévoit de diminuer de 40% ses émissions de gaz à effet de serre et de 30% sa consommation d’énergie fossile pour 2030.
Dès lors, les logements classés en « F » et « G » sur l’étiquette DPE devront avoir engagé une rénovation énergétique avant 2025. Le délai semble assez court, cependant, éclairons les côtés positifs de cet engagement.
D’après l’Anah (Agence nationale de l’habitat), l’isolation d’un bâtiment par sa façade produit une économie annuelle de 450€ à 600€ selon le type de chauffage utilisé, sans réduire l’espace intérieur. Associé à l’aspect esthétique « rénové », ceci génère une plus-value du bien immobilier.
De plus, une isolation thermique par l’extérieur (ITE) d’un appartement ou d’une maison permet de débloquer automatiquement une aide pour cette dernière. A condition bien évidemment de respecter quelques conditions, à savoir :
- Faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- Mise en œuvre de matériaux permettant une résistance thermique particulière.
Depuis le 1er janvier 2021, le système applicable pour les travaux d’isolation de votre habitation principale est la prime de transition énergétique « MaPrimeRénov ». Elle s’applique également au propriétaire ou usufruitier qui loue jusqu’à trois logements, et pour finir, aux copropriétés pour des travaux réalisés dans les parties communes. Pour savoir si vous pouvez en bénéficier, il faut se référer au RFR (revenu fiscal de référence).
D’après le site service-public.fr, on trouve quatre catégories, caractérisées par quatre couleurs différentes (Bleu, Jaune, Violet, Rose) selon les différents revenus des ménages. Attention, les plafonds de ressources ne sont pas identiques selon qu’on habite en Île de France, ou en dehors, ils seront plus élevés dans le premier cas.
Prenons donc le cas de l’Arc de Triomphe, on peut supposer que son propriétaire fait partie des ménages aux ressources supérieures et donc de la dernière catégorie, la rose. Font partie de cette catégorie les revenus fiscaux supérieurs à 38 184 euros pour un ménage d’une personne. En l’espèce, il aura fallu 25 000 m² de tissus pour couvrir tout le monument. Le forfait d’une isolation des murs par l’extérieur étant ici de 15 euros par m², le propriétaire se verra donc octroyé un forfait MaPrimeRénov de 375 000 €, une coquette somme malgré le coût astronomique de l’opération (14 millions d’euros).
Pour les ménages aux revenus les plus modestes, entrant dans la catégorie bleue, ce même forfait est de 75 euros par m², une aide conséquente sachant que le reste à charge sera couvert d’une part par l’économie de chauffage, et d’autre part par la revalorisation du bien.
Cette prime est cumulable avec d’autres aides, comme les certificats d’économie d’énergie (CEE), les Aides d’actions au logement et Aides financières des collectivités locales.
En conclusion, le slogan de MaPrimeRénov, « mieux chez moi, mieux pour ma planète », tourne autour de trois axes principaux : le confort, l’économie, l’écologie.